Lis-nous une histoire, saison 2

"Tous les adultes ont été des enfants un jour,
même si peu s'en souviennent"

Antoine de Saint-Exupéry



Deuxième saison de

joyeux projet intergénérationnel mitonné par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Au menu: une école, des livres, une lectrice, un petit groupe d'enfants.
En roue libre: je chauffe la voix, je mélange les sonorités, et bien en cachette de l'institutrice, on déguste textes et illustrations, le sel de l'imaginaire, la poésie, des rires, un chouïa de peur, la découverte, la tendresse!
D.L aime la littérature jeunesse...
et vous conte ses virées au pays des petites oreilles

lundi 24 novembre 2014

La salade de Babau

Les enfants, c'est plus ce que c'était!

Pas question pour la sorcière Babau de manger cinq fruits et légumes par jour. Ce qu'elle adore plus que tout se résume à un seul plat: la salade de Babau. Ingrédient: un enfant. 
  Partie en reconnaissance pour sa cueillette du jour, la sorcière Babau ne veut manger ni salade verte, ni salade d'endives, encore moins de la chicorée. Direction le village d'à côté. 

  Mal réveillée, traînant les pieds pour aller à l'école, Babette saute dans une flaque d'eau et, ni une ni deux, se retrouve dans le grand sac de la sorcière Babau! Mais les enfants, c'est plus ce que c'était. Quatre couettes plantées sur la tête, Babette ne se laisse pas impressionner par la vilaine ogresse. Elle bondit sur Babau, la mord jusqu'aux os et persuade la vieille chouette qu'elle ferait une bien maigrichonne salade. Dépitée, Babau renvoie sa proie à l'école. Ce serait sans compter sur la vengeance tonitruante de la gamine coriace...
  Avec ses airs de conte classique sur la peur, l'enlèvement et l'enfant dévoré par l'adulte, "La salade de Babau" ne provoque aucune indigestion. On a tremblé juste ce qu'il faut comme des poulets frits car cette terrible petite Babette a plus d'une corde à son arc face au danger. Finalement, herbes folles et châtaignes ne font pas si mauvaise salade que cela. C'est ainsi que Babau cessa de manger les enfants...
  Isabelle Wlodarczyk dédramatise les histoires de sorcières en mettant en scène une sacrée petite fripouille sacrément débrouillarde. Couleurs douces et chaudes, les illustrations de Grégoire Mabire rendraient presque l'ogresse sympa! Un comble...
 D.L.






    Mijade, à partir de 4 ans.

Les auteurs

Isabelle Wlodarczyk
Elle habite sous le soleil du Languedoc Roussillon. Après de longues études de russe et de philosophie, elle a passé l’agrégation de lettres, animé des ateliers de théâtre pour les adolescents, et, finalement, a décidé de mettre entre parenthèses son métier d’enseignante pour exercer sa passion de toujours : écrire des histoires pour les enfants et les adolescents. Des contes qui se nourrissent de son amour des vieux mots, des livres de philosophie pour les petits, des romans pour les plus grands, et des albums illustrés pour savourer les mots en images.

Grégoire Mabire  a été formé à l’institut St-Luc à Bruxelles. Aujourd’hui il exerce le métier d’illustrateur et d’auteur depuis plus d’une douzaine d’années et ce principalement pour l’édition et la presse jeunesse.
Les techniques les plus souvent utilisées sont l’aquarelle, l’encre, mais également la gouache, et parfois l’acrylique. La palette graphique, elle aussi, fait partie des outils de création.

LouMout_04_02Les illustrations ont un style relativement classique, la première intention sur chaque image étant sa lisibilité immédiate. On y trouvera le plus souvent possible de l’humour et surtout de l’expressivité. 
Rendez-vous au printemps prochain car l'illustrateur nous annonce une nouvelle histoire avec des loups... En primeur, il nous en offre une première illustration sur son blog ainsi que quelques planches du storyboard :

Tiens-toi bien

Fais pas ci, fais pas ça

"Tiens-toi bien !", disent Papa et Maman quand je me tiens mal à table. Ce n'est pas tous les jours facile d'être propre et bien élevé !  Manger avec ses doigts parce que c'est bon. Souffler l'eau dans sa tasse. Faire rouler les petits pois autour de l'assiette. Aspirer les spaghettis à la tomate. Attraper les petites crottent qui chatouillent le nez... Il y en a de bonnes idées dans le livre écrit et illustré par Anne-Laure Witschger. Rien que du vécu dans un graphisme joliment naïf et un style agréable à lire!
  Sur des pages quadrillées, ce journal de table d'un petit gamin, serviette à carreaux autour du cou et taches d'encre sans discrimination, fait bien rire la classe. Il y en a même qui vont entendre une collection de "Tiens-toi bien!", ce soir à table... Mais moi, privilège de lectrice, je ne serai pas là pour les voir essayer de faire des bulles de chewing-gum avec une banane! 
  D.L.


  

Casterman, à partir de 4 ans.

L'auteur 

Anne-Laure Witshger

Graphiste et illustratrice, auteur, directrice artistique, Anne-Laure Witschger vit à Paris. Elle est l’auteur d’albums pour les petits. Après cinq années à l’atelier privé parisien Met de Peninghen, elle trouve en l’édition un support à l’imaginaire pour dessiner et jouer avec les mots. Chaque livre est prétexte à la découverte de nouvelles astuces graphiques pour être au plus proche de chacun des thèmes abordés. Ceux-ci font venir les images, les mots tout en veillant à laisser au lecteur son propre imaginaire. Anne-Laure Witschger a publié 14 albums pour les petits depuis 1997, chez Frimousse, Mila et Casterman, où elle poursuit la série "Pas comme il faut".


Tout au bord

Un pas en avant

Un grand ours bleu crayonné souffle sur les moutons de songes qui bordent son lit. Dodu comme un ballon gonflé à l'hélium, il aime inventer des mots: "Demain, je me moutonnerai", "je m'hiverneigerai", "je m'ennuyoterai" tout au bord de l'ennui, ...
Et si, tout au bord, c'est nouveau? "Demain,j'inventerai". Et le gros ours bleu finit par devenir jaune soleil.
   Libre comme l'air, l'esprit des plus jeunes s'amuse à faire rebondir les sonorités des néologismes, sans trop se préoccuper du mot juste. On en arrive même à "s'automnefeuillerai"! Dans la classe, les chaises se rapprochent pour mieux découvrir toute la gracile inventivité des dessins de Valeria Docampo: une petite souris a creusé un couloir dans un bonhomme de neige pour hiverner au creux du ventre glacé. Les larmes salées font-elles que nos chagrins se jettent à la mer? Qui a touché avant moi le sable qui file entre mes doigts? 
   Dans sa grande fabrique de mots, Agnès de Lestrade nous apprend avec beaucoup de poésie à ne pas avoir peur de l'inconnu. Elle pousse la curiosité "Tout au bord" de cet album cartonné qui recoud les mots mais aussi les sentiments. Allons voir de l'autre côté du silence, de l'ennui, de la mer parce que "tout au bord des livres, il y a une histoire qui s'adresse à moi. Mais je ne réponds pas, déclare l'ours bleu en faisant l'autruche sous une sarabande de lettres. Dans les livres, le silence est roi. Les mots me taquinent, me poussent et me grattent."
   D.L. 

 
Alice Editions, dès 5 ans.


Les auteurs

Agnès de Lestrade Agnès de Lestrade
habite aussi tout au bord d'un fleuve, en Gironde. Elle aime écrire pour faire frissonner, rêver, grandir. Pour se protéger du monde en inventant le sien. Quand elle n’écrit pas, ne lit pas, ne rêve pas et ne boit pas du thé, elle invente des jeux de société pour faire rire, des chansons pour faire pleurer et elle a même trouvé le temps de fabriquer deux beaux enfants pour tester le tout sur eux. «La petite fille qui ne voulait plus cracher» le premier livre de la journaliste, animatrice en arts plastiques et en musique, est paru en 2003 à L’école des loisirs.

Valeria Docampo

La passion de Valeria Docampo pour l'illustration trouve sa source dans la vie de tous les jours: les enfants, le regard d'un chien, la forme des arbres, le bruit de la pluie... Née à Buenos Aires, en Argentine, c'est là qu'elle a étudié les beaux-arts et la communication graphique. Superposant de fines couches, jouant de l'ombre et de la lumière à la manière des grands maîtres flamands qui l'ont beaucoup influencée, elle travaille avec différents médiums, l'huile, la gouache, l'aquarelle. Depuis 2003, elle se consacre à l'illustration de livres pour enfants, tout en douceur, toujours à la recherche de nouvelles techniques graphiques. Elle vit aujourd'hui en France, à Lyon.


   
  

jeudi 6 novembre 2014

Poka et Mine au cinéma

Ah non, pas tes peluches!

Retour au cocon familial grâce à l'univers de Kitty Crowther. Les drôles d'insectes Poka et la petite Mine vont au cinéma! Deux tickets, s'il vous plaît. Non, huit! Mine a emmené ses peluches. Elle veut les installer chacune sur un siège. Poka n'est pas d'accord. Elle a soif... Il faut sortir de la salle pour commander un jus de rose...
Elle aura à peine vu le film, mais ce n'est pas grave: "Tu sais quoi, Poka? J'adore le cinéma!", lance la petite fille mouche en conclusion de ce récit ciselé de main de maître.
  Comme à son habitude, Kitty Crowther propose un univers très riche fait de petites choses dont il faut saisir tous les détails infimes parce qu'ils font sens sous le trait fin et les couleurs pastels. Poka et Mine, deux être mystérieux, mi-humains mi-insectes, n'ont ni bouche ni oreille, juste de grands yeux...
D.L.




Poka et Mine : Au cinéma par CrowtherEditions Pastel

L'auteur

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Kitty Crowther est née en 1970 à Bruxelles d'une mère suédoise et d'un père anglais. La littérature enfantine, principalement anglophone et scandinave, l'a toujours passionnée. Malentendante et appareillée, elle a toujours été captivée par l'image, les signes et le sens caché des choses. Mère de deux garçons, Théodore et Elias, elle replonge avec délice dans l'imaginaire des tout-petits et depuis 1994, se consacre aux livres pour enfants. Elle séjourne régulièrement en Zélande. En 2006, elle a reçu le Grand Prix triennal de littérature de jeunesse, décerné par le Ministère de la Culture. Elle a été lauréate en 2009 du prix Baobab, remis par le Salon du livre et de la presse jeunesse, Le Monde, le Syndicat de la librairie française (SLF) et l'Association des librairies spécialisées jeunesse (ASLJ) pour Annie du lac. Le prix Astrid Lindgren a récompensé l'ensemble de son oeuvre en 2010. Et bientôt le Prix Versele?

Parution le 19 novembre:

"Mère Méduse", Ecole des Loisirs.

Irisée vit dans les cheveux de sa mère Méduse. Mais le monde extérieur l'attire, elle voudrait aller à l'école avec les autres enfants...

Chien fou

Jamais trop tard pour être heureux

J'arrive sur la pointe des pieds. Raconter l'histoire d'un chien à qui le maître coupe la queue, pas banal. Cela passe ou ça casse, c'est le cas de le dire. La couverture de "Chien fou" regardant par-dessus la palissade attire. Première question "Qui a un chien?" Une réponse me glace la voix: "Mon grand-père a un chien mais on l'a piqué. Maintenant il est là-haut, chez Saint-Nicolas", lance un gamin sans frémir. Bien fait pour moi.
  Au milieu de nulle part, se dressait une ferme. Y vivaient un vieux chien et un chiot un peu fou, du genre s'amuser beaucoup en courant après sa queue. De quoi énerver son maître qui décide de lui couper la queue et jeter celle-ci dans un sac, au fond du puits.
  Les larmes "poivre et sel", le trognon de queue tout rouge de Chien Fou font de l'effet. Je vois des petites mines s'allonger, des mains tortiller un bout de pull... J'accélère la course du chien à travers champs pour retrouver le puits, et sa queue en plumeau. Les illustrations de Sébastien Chebret compensent la dureté du texte de Zidrou: la mer, les prairies, le vent dans les arbres, le sentiment d'une course éperdue pour retrouver le bonheur font mouche. On détaille toutes les mimiques de ce drôle de chien qui court toujours après sa queue.
  Tout finit bien, soupirs de soulagement à l'appui: Chien Fou rentre à la ferme, se couche près du vieux chien qui, surpris, sent son petit bout de queue frétiller. Il n'est jamais trop tard pour être heureux.
D.L.


 Alice Editions, dès 5 ans.


Les auteurs

Zidrou

 Zidrou
Les séries à succès L'Élève Ducobu, Les Crannibales, Tamara, Lydie, La Ribambelle (etc. ! etc. !), c’est lui. De son vrai nom Benoît Drousie, Zidrou est un scénariste belge de bandes dessinées, né le 12 avril 1962 à Bruxelles. Il a longtemps été instituteur, rêvant d'une école qui aurait appris aux enfants à penser, une école qui aurait pris en compte les réalités de leurs vies... Puis, en 1990, la plume le taquine. Zidrou raconte les bêtises qui lui passent par la tête ! Il essaie juste de le faire le plus honnêtement possible, sans trahir ses personnages. On ne sait jamais... Des fois qu'ils reviendraient pour se venger ! De temps en temps, il écrit aussi des livres pour enfants.

Chebret 

Illustrateur touche à tout, Sébastien Chebret mêle des techniques de peinture diverses et variées qui passent par la gouache, l’acrylique, l’aquarelle, des collages à base de papiers récupérés un peu partout sur des brocantes, et la présence grandissante de l’outil numérique.


Le petit sapin qui aimait les couleurs

C'est quoi de la chocophile?

De la crocodile? De la grosdébile? Alors, de la chocophile? "Non, répond papa sapin au fiston: De la chlorophylle!" C'est quoi? Un pigment qui donne aux feuilles leur couleur verte.
  Pourquoi les arbres perdent-ils leurs feuilles? Pourquoi les sapins restent-ils verts? Pourquoi et encore pourquoi... Pas simple tout cela pour les petits qui ne s'attendent pas un cours scientifique! En regardant par les fenêtres de la classe, les voilà en train d'inspecter sapins et hêtres, chênes et tilleuls d'un autre oeil. Le très joli livre arrivé un matin dans ma boîte aux lettres met aussi des couleurs aux joues...

  Ecrit avec légèreté par Sophie de La Tullaye, "Le petit sapin qui aimait les couleurs" conte l'histoire toute simple d'un petit sapin qui enrage face à ses copains les grands arbres feuillus: lui avec ses épines, reste tout vert comme une chaussure bien cirée alors qu'eux deviennent flamboyants l'automne arrivé. Jaune, orange, rouge, la forêt qui entoure le petit sapin vert ressemble feuille pour feuille à celle qui borde l'école où je lis des histoires. Avec un environnement pareil, les illustrations délicates et pleines d'humour d'Armelle Mercat accompagnent la découverte du passage des saisons, l'inquiétude du petit sapin quand il croit que les arbres meurent en hiver. C'est vrai que dénudés sous la neige, ces grands-là n'ont plus si fière allure...
   Réconforté par son papa et sa maman, le petit prince de la forêt s'endort en attendant les premiers boutons, -pardon bourgeons- de ses amis, puis l'éclosion des feuilles vertes.
En fin de lecture,"Le coin des curieux" livre encore quelques explications: feuilles caduques ou persistantes, définition de la chlorophylle et de la photosynthèse, mais chut... cela sera pour plus tard.

  Ce quatrième album cartonné de la jeune maison d'édition belge La Tulipe (La Hulpe) est un très beau mélange de tendresse et de partage scientifique, une leçon de différence, quand le vent d'automne souffle sur les manuels scolaires érudits pour les emporter au loin!
D.L.
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Editions de la Tulipe, dès 4 ans.

Les auteurs

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Sophie de La Tullaye
« Votre fille rêve en classe, bavarde, met du temps à se mettre au travail… En revanche elle a une culture générale qui nous a tous épatés !  » C’est cette remarque des professeurs qui a convaincu Sophie de La Tullaye, conceptrice des éditions de la Tulipe, de transformer son histoire orale en livre. Sa fille avait 6 ans, elle était en 1ère primaire. Lors d’une visite à la ferme, elle a expliqué devant toute sa classe pourquoi les feuilles changeaient de couleur en automne, en nommant les différents pigments comme la chlorophylle et le carotène. Elle avait compris. Elle avait retenu. Elle était capable de le réexpliquer. 
Sophie s'est beaucoup documentée pour écrire cette histoire, soumettant même son texte à un ingénieur des eaux et forêts: épaté, lui aussi!
C'est la particularité de la maison d'édition de la Tulipe: publier des histoires racontées aux plus jeunes et inventées par les parents, les grands-parents… Des anonymes peuvent ainsi partager leurs récits imaginés en vue d’une publication dans un joli livre illustré.
Armelle Mercat
Ce livre est aussi une histoire de famille: face à l'impossibilité d'illustrer elle-même son texte, Sophie de La Tullaye a fait appel à sa cousine Armelle Mercat, illustratrice professionnelle.

jeudi 23 octobre 2014

Petit Ours Mal Peigné et les six souris blanches

Drôles de boules blanches

Un soir, Petit Ours Mal Peigné se retrouve à l'orée d'un bois... Des petits cris apeurés. Tout de suite, les yeux s'ouvrent pour voir d'où vient le danger! Un si petit ours au ventre dodu face à de grands arbres aux branches menaçantes. Notre courageux ourson va sauver six petites souris blanches d'un simple tour de passe-passe. 
 
Face à chaque prédateur, -la chouette, le serpent, le renard-, les souris se roulent en boule et cachent leur queue rose. Mais si on réfléchit bien, est-ce que cela existe des boules de neige en été, des oeufs poilus ou des pommes de lune? 
 
Comme d'habitude, Petit Ours Mal Peigné, c'est des kilos de gentillesse et toutes les astuces pour tirer les copains d'un mauvais pas. Pour les enfants, c'est la découverte de belles illustrations, l'occasion de compter et recompter les souris ou les boules blanches, de trembler un tout petit peu quand s'approche le sssserpent sssifflant. Et tout finit bien sous un beau coucher de soleil! On craque devant ce petit bijou de l'illustration.
D.L.


 

 

 

 

Pastel/Ecole des Loisirs 

 

L'auteur:

Christopher Wormell est anglais, né en 1955, à Gainsborough.Il est le fils d'un peintre paysagiste. Il a quitté l'école à l'âge de 18 ans pour sa consacrer à la peinture et à l'illustration. Il commence à publier à partir de 1983. Il participe aussi à de nombreuses expositions. En 1991, il a obtenu le Prix graphique à la Foire du livre de jeunesse de Bologne. En effet, il y a chez lui ce côté so British de l'illustration anglaise naturaliste bien peignée, en digne descendant de Beatrix Potter.
Il a publié récemment: "Petit Ours Mal Peigné et le ballon rouge", Pastel/Ecole des Loisirs.

Petit Pouce, encore!

Intermède bleu

Revoilà "Petit Pouce dans la forêt"! Je sens que celui-là va être usé jusqu'au fil de crochet bleu. Cette fois, les enfants s'y mettent en participant au jeu de doigts: Petit Pouce se cache, fait un tas de feuilles, puis retourne dans sa maison. 

Fanfantôme

Le mystère de la marque jaune

"Est-ce que tu as le loup?"... Non, je n'ai pas encore apporté les livres de Mario Ramos qu'ils adoraient l'année dernière. Ce sera pour bientôt. Face aux mines déconfites et blasées, je sors de mon sac un petit coin de drap blanc: "Le fantôme!". Cela ira pour cette fois, semble-t-il. Pourtant, l'histoire de "Fanfantôme" écrite et illustrée par Charlotte Sjöstrand, je ne compte plus le nombre de fois que je l'ai lue l'an dernier. Mais cette année, il y a des nouveaux, les enfants de première maternelle ne la connaissent pas encore.


Je connais l'histoire sur le bout des doigts. Alors, je peux mettre le paquet sur les "effets spéciaux": le petit fantôme qui vole dans l'escalier mais arrive quand même trop tard aux toilettes, cache la vilaine tache de pipi,  grimpe aux lustres et se tortille dans son drap, file dans la machine à laver qui tourne, tourne, avant de sécher sur une corde et se lier d'amitié avec une jolie petite culotte qui a le rose aux joues...
Idéal pour les 3-5 ans, en plein la tranche d'âge qui se tortille sur les petits chaises en agitant le bras pour faire tourner la machine  lessiver, "Fanfantôme" doit leur rappeler des souvenirs pas si lointains. Un accident peut encore arriver, mais ils en riront en disant aussi que ce n'est que du jus d'orange...
D.L.

Fanfantôme - CHARLOTTE SJÖSTRAND 
L'Ecole des Loisirs, 26p.

L'auteur:

alt=Description de cette image, également commentée ci-après
Charlotte Sjöstrand est née le 16 juin 1976 dans l'Indiana aux Etats-Unis. Elle a étudié les beaux-arts à Paris, section peinture. Auteur-illustratrice franco-suédoise-américaine, elle a aussi écrit "Où va Trompétard?", un livre qui a déjà eu son petit succès lors de mes lectures à l'école de Ligneuville. Avec "Fanfantôme", elle pousse la ligne claire jusqu'à sa plus simple expression, celle d'un petit fantôme tout blanc (image de la propreté) sur des fonds dégradés de gris, des traits privilégiant les expressions à tel point qu'on comprend l'histoire même quand on ne sait pas encore lire.

mercredi 1 octobre 2014

Quel fichu chat!

Les bêtises de Tony Ross

Un groupe de deuxième et troisième maternelle déboule dans la classe. Etonnés, les moutards! J'ai changé de local pour lire mes histoires! Fini le coin de table à côté de la photocopieuse, entre les bouteilles de jus de pommes (des histoires de calculs abracadabrants, en fait) ou la délicate couveuse pour les poussins. 
Nous voici maintenant dans une classe de "grands", en fait le nouveau nid de première primaire, tous partis à la piscine. D'abord, avec tout le respect dû à la promotion, il faut inspecter la classe dans laquelle, eux aussi, compteront les moutons. Puis, l'histoire commence.

"Quel fichu chat!", ils adorent tout de suite. Comment pressentent-ils toutes les bêtises qui vont germer sous le trait fin et acéré de Tony Ross? Avec ses beaux yeux bleus et son long poil blanc, Suzy a tout l'air d'une chatte très bien élevée... Hum. 
 
Crottes dans le potager, canapé griffé, rideaux arrachés, pipi dans le sac de golf, tout s'enchaine à la vitesse de l'éclair. Jusqu'à ce que que Suzy ne mange plus son Ratachat. Rage et désespoir, la boule de poils en a marre que la famille Bagot lui interdise ses menus plaisirs. Alors, Suzy le fichu chat fait la grève de la faim. 
Le dénouement? 
Une petite leçon de tolérance lancée par une chatte bien maligne, aux si beaux yeux bleus et au poil soyeux.

Fabuleux maître des mots et du trait, Tony Ross embarque la classe au sein de cette famille victime d'un chat. Et, chacun à leur tout, ils enchaînent en me racontant les bêtises de leur chat! D.L.




Gallimard Jeunesse, 28p.

L'auteur:

 

Tony Ross Malicieux et désopilant, Tony Ross est né à Londres en 1938 : fils de prestidigitateur, petit-fils de musicien, arrière-petit-fils d'un des illustrateurs de Charles Dickens, et descendant du grand clan des Ross, de l'ancienne contrée viking des Highlands écossaises. Il souhaitait devenir pilote d'avion et il est devenu illustrateur après son échec à l'examen d'entrée de l'École de l'air : dessiner était la seule chose qu'il savait faire ! Il entreprend des études de dessin, travaille dans la publicité puis enseigne à l'école des Beaux-Arts de Manchester. Il commence par publier des dessins humoristiques désopilants dans la presse et ses premiers livres pour les enfants en 1973. Il est aujourd'hui l'un des auteurs-illustrateurs britanniques les plus reconnus, avec plus de 350 livres à son actif, publiés dans dix-huit pays et sur les cinq continents.
Qui ne connait pas son personnage fétiche? 
 Petite princesse
Petite Princesse! 

Nouveauté: